Paprika
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Culture Générale
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
« Dans un monde où l'information est une arme et où elle constitue même le code de la vie, la rumeur agit comme un virus, le pire de tous car il détruit les défenses immunitaires de sa victime.  » Jacques Attali
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 2 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 2 Invités

Aucun

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 41 le Mar 23 Avr - 23:41
Derniers sujets
» Joan Mitchell
Poètes français EmptyLun 8 Avr - 18:28 par Nadezda

» Légumes.......
Poètes français EmptyDim 17 Mar - 14:46 par Nadezda

» Eco lieu...........
Poètes français EmptyMar 12 Mar - 13:22 par Nadezda

» Matisse.....
Poètes français EmptyJeu 7 Mar - 12:04 par Nadezda

» Chants chrétiens !
Poètes français EmptySam 24 Fév - 9:20 par Nadezda

» Wikifarmer.......;
Poètes français EmptyMar 20 Fév - 13:40 par Nadezda

» Super sela u Srbiji
Poètes français EmptyLun 19 Fév - 19:11 par Nadezda

» Legumes ..........
Poètes français EmptyDim 18 Fév - 9:58 par Nadezda

» COLLAGES.........
Poètes français EmptyLun 12 Fév - 22:31 par Nadezda

Rechercher
 
 

Résultats par :
 
Rechercher Recherche avancée
Mai 2024
LunMarMerJeuVenSamDim
  12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  
CalendrierCalendrier
Statistiques
Nous avons 17 membres enregistrés
L'utilisateur enregistré le plus récent est SusanPieda

Nos membres ont posté un total de 5327 messages dans 1863 sujets
Statistiques

Concepteurs web

 

 Poètes français

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Poètes français Empty
MessageSujet: Poètes français   Poètes français EmptyDim 15 Jan - 11:29

Voici un des chants d'amour de Lamartine, sublime!


Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)


Chant d'amour (I)

Naples, 1822.

Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
Le doux frémissement des ailes du zéphyre
À travers les rameaux,
Ou l'onde qui murmure en caressant ces rives,
Ou le roucoulement des colombes plaintives,
Jouant aux bords des eaux ;

Si, comme ce roseau qu'un souffle heureux anime,
Tes cordes exhalaient ce langage sublime,
Divin secret des cieux,
Que, dans le pur séjour où l'esprit seul s'envole,
Les anges amoureux se parlent sans parole,
Comme les yeux aux yeux ;

Si de ta douce voix la flexible harmonie,
Caressant doucement une âme épanouie
Au souffle de l'amour,
La berçait mollement sur de vagues images,
Comme le vent du ciel fait flotter les nuages
Dans la pourpre du jour :

Tandis que sur les fleurs mon amante sommeille,
Ma voix murmurerait tout bas à son oreille
Des soupirs, des accords,
Aussi purs que l'extase où son regard me plonge,
Aussi doux que le son que nous apporte un songe
Des ineffables bords !

Ouvre les yeux, dirais-je, ô ma seule lumière !
Laisse-moi, laisse-moi lire dans ta paupière
Ma vie et ton amour !
Ton regard languissant est plus cher à mon âme
Que le premier rayon de la céleste flamme
Aux yeux privés du jour.
........................


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Poètes français Empty
MessageSujet: Deuxième chanson d'amour   Poètes français EmptyDim 15 Jan - 11:54


Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)


Chant d'amour (II)

Un de ses bras fléchit sous son cou qui le presse,
L'autre sur son beau front retombe avec mollesse,
Et le couvre à demi :
Telle, pour sommeiller, la blanche tourterelle
Courbe son cou d'albâtre et ramène son aile
Sur son oeil endormi !

Le doux gémissement de son sein qui respire
Se mêle au bruit plaintif de l'onde qui soupire
À flots harmonieux ;
Et l'ombre de ses cils, que le zéphyr soulève,
Flotte légèrement comme l'ombre d'un rêve
Qui passe sur ses yeux !

.................................................

Que ton sommeil est doux, ô vierge ! ô ma colombe !
Comme d'un cours égal ton sein monte et retombe
Avec un long soupir !
Deux vagues que blanchit le rayon de la lune,
D'un mouvement moins doux viennent l'une après l'une
Murmurer et mourir !

Laisse-moi respirer sur ces lèvres vermeilles
Ce souffle parfumé !...Qu'ai-je fait ? Tu t'éveilles :
L'azur voilé des cieux
Vient chercher doucement ta timide paupière ;
Mais toi, ton doux regard, en voyant la lumière,
N'a cherché que mes yeux !

Ah ! que nos longs regards se suivent, se prolongent,
Comme deux purs rayons l'un dans l'autre se plongent,
Et portent tour à tour
Dans le coeur l'un de l'autre une tremblante flamme,
Ce jour intérieur que donne seul à l'âme
Le regard de l'amour !

Jusqu'à ce qu'une larme aux bords de ta paupière,
De son nuage errant te cachant la lumière,
Vienne baigner tes yeux,
Comme on voit, au réveil d'une charmante aurore,
Les larmes du matin, qu'elle attire et colore,
L'ombrager dans les cieux.

.................................................

Parle-moi ! Que ta voix me touche !
Chaque parole sur ta bouche
Est un écho mélodieux !
Quand ta voix meurt dans mon oreille,
Mon âme résonne et s'éveille,
Comme un temple à la voix des dieux !

Un souffle, un mot, puis un silence,
C'est assez : mon âme devance
Le sens interrompu des mots,
Et comprend ta voix fugitive,
Comme le gazon de la rive
Comprend le murmure des flots.

Un son qui sur ta bouche expire,
Une plainte, un demi-sourire,
Mon coeur entend tout sans effort :
Tel, en passant par une lyre,
Le souffle même du zéphyre
Devient un ravissant accord !
...........................


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Poètes français Empty
MessageSujet: Troisième chanson d'amour   Poètes français EmptyDim 15 Jan - 11:57




Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)


Chant d'amour (III)

Pourquoi sous tes cheveux me cacher ton visage ?
Laisse mes doigts jaloux écarter ce nuage :
Rougis-tu d'être belle, ô charme de mes yeux ?
L'aurore, ainsi que toi, de ses roses s'ombrage.
Pudeur ! honte céleste ! instinct mystérieux,
Ce qui brille le plus se voile davantage ;
Comme si la beauté, cette divine image,
N'était faite que pour les cieux !


Tes yeux sont deux sources vives
Où vient se peindre un ciel pur,
Quand les rameaux de leurs rives
Leur découvrent son azur.
Dans ce miroir retracées,
Chacune de tes pensées
Jette en passant son éclair,
Comme on voit sur l'eau limpide
Flotter l'image rapide
Des cygnes qui fendent l'air !

Ton front, que ton voile ombrage
Et découvre tour à tour,
Est une nuit sans nuage
Prête à recevoir le jour ;
Ta bouche, qui va sourire,
Est l'onde qui se retire
Au souffle errant du zéphyr,
Et, sur ces bords qu'elle quitte,
Laisse au regard qu'elle invite,
Compter les perles d'Ophyr !

Ton cou, penché sur l'épaule,
Tombe sous son doux fardeau,
Comme les branches du saule
Sous le poids d'un passereau ;
Ton sein, que l'oeil voit à peine
Soulevant à chaque haleine
Le poids léger de ton coeur,
Est comme deux tourterelles
Qui font palpiter leurs ailes
Dans la main de l'oiseleur.

Tes deux mains sont deux corbeilles
Qui laissent passer le jour ;
Tes doigts de roses vermeilles
En couronnent le contour.
Sur le gazon qui l'embrasse
Ton pied se pose, et la grâce,
Comme un divin instrument,
Aux sons égaux d'une lyre
Semble accorder et conduire
Ton plus léger mouvement.
........................
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Poètes français Empty
MessageSujet: quatrième chanson d'amour   Poètes français EmptyDim 15 Jan - 12:01


Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)


Chant d'amour (IV)

Pourquoi de tes regards percer ainsi mon âme ?
Baisse, oh ! baisse tes yeux pleins d'une chaste flamme :
Baisse-les, ou je meurs.
Viens plutôt, lève-toi ! Mets ta main dans la mienne,
Que mon bras arrondi t'entoure et te soutienne
Sur ces tapis de fleurs.

............................................

Aux bords d'un lac d'azur il est une colline
Dont le front verdoyant légèrement s'incline
Pour contempler les eaux ;
Le regard du soleil tout le jour la caresse,
Et l'haleine de l'onde y fait flotter sans cesse
Les ombres des rameaux.

Entourant de ses plis deux chênes qu'elle embrasse,
Une vigne sauvage à leurs rameaux s'enlace,
Et, couronnant leurs fronts,
De sa pâle verdure éclaircit leur feuillage,
Puis sur des champs coupés de lumière et d'ombrage
Court en riants festons.

Là, dans les flancs creusés d'un rocher qui surplombe,
S'ouvre une grotte obscure, un nid où la colombe
Aime à gémir d'amour ;
La vigne, le figuier, la voilent, la tapissent,
Et les rayons du ciel, qui lentement s'y glissent,
Y mesurent le jour.

La nuit et la fraîcheur de ces ombres discrètes
Conservent plus longtemps aux pâles violettes
Leurs timides couleurs ;
Une source plaintive en habite la voûte,
Et semble sur vos fronts distiller goutte à goutte
Des accords et des pleurs.

Le regard, à travers ce rideau de verdure,
Ne voit rien que le ciel et l'onde qu'il azure ;
Et sur le sein des eaux
Les voiles du pêcheur, qui, couvrant sa nacelle,
Fendent ce ciel limpide, et battent comme l'aile
Des rapides oiseaux.

L'oreille n'entend rien qu'une vague plaintive
Qui, comme un long baiser, murmure sur sa rive,
Ou la voix des zéphyrs,
Ou les sons cadencés que gémit Philomèle,
Ou l'écho du rocher, dont un soupir se mêle
À nos propres soupirs.
.....................




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Poètes français Empty
MessageSujet: Cinquième chanson d'amour   Poètes français EmptyDim 15 Jan - 12:05




Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)


Chant d'amour (V)

Viens, cherchons cette ombre propice
Jusqu'à l'heure où de ce séjour
Les fleurs fermeront leur calice
Aux regards languissants du jour.
Voilà ton ciel, ô mon étoile !
Soulève, oh ! soulève ce voile,
Éclaire la nuit de ces lieux ;
Parle, chante, rêve, soupire,
Pourvu que mon regard attire
Un regard errant de tes yeux.

Laisse-moi parsemer de roses
La tendre mousse où tu t'assieds,
Et près du lit où tu reposes
Laisse-moi m'asseoir à tes pieds.
Heureux le gazon que tu foules,
Et le bouton dont tu déroules
Sous tes doigts les fraîches couleurs !
Heureuses ces coupes vermeilles
Que pressent tes lèvres, pareilles
Aux frelons qui tètent les fleurs !

Si l'onde des lis que tu cueilles
Roule les calices flétris,
Des tiges que ta bouche effeuille
Si le vent m'apporte un débris,
Si ta bouche qui se dénoue
Vient, en ondulant sur ma joue,
De ma lèvre effleurer le bord ;
Si ton souffle léger résonne,
Je sens sur mon front qui frissonne
Passer les ailes de la mort.

Souviens-toi de l'heure bénie
Où les dieux, d'une tendre main,
Te répandirent sur ma vie
Comme l'ombre sur le chemin.
Depuis cette heure fortunée,
Ma vie à ta vie enchaînée,
Qui s'écoule comme un seul jour,
Est une coupe toujours pleine,
Où mes lèvres à longue haleine
Puisent l'innocence et l'amour.

Ah ! lorsque mon front qui s'incline
Chargé d'une douce langueur,
S'endort bercé sur ta poitrine
Par le mouvement de ton coeur...
.............................
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Poètes français Empty
MessageSujet: Sixième chant d'amour et dernier.... enfin... qu'on dit...   Poètes français EmptyDim 15 Jan - 12:09




Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)


Chant d'amour (VI)

Un jour, le temps jaloux, d'une haleine glacée,
Fanera tes couleurs comme une fleur passée
Sur ces lits de gazon ;
Et sa main flétrira sur tes charmantes lèvres
Ces rapides baisers, hélas ! dont tu me sèvres
Dans leur fraîche saison.

Mais quand tes yeux, voilés d'un nuage de larmes,
De ces jours écoulés qui t'ont ravi tes charmes
Pleureront la rigueur ;
Quand dans ton souvenir, dans l'onde du rivage
Tu chercheras en vain ta ravissante image,
Regarde dans mon coeur !

Là ta beauté fleurit pour des siècles sans nombre ;
Là ton doux souvenir veille à jamais à l'ombre
De ma fidélité,
Comme une lampe d'or dont une vierge sainte
Protège avec la main, en traversant l'enceinte,
La tremblante clarté.

Et quand la mort viendra, d'un autre amour suivie,
Éteindre en souriant de notre double vie
L'un et l'autre flambeau,
Qu'elle étende ma couche à côté de la tienne,
Et que ta main fidèle embrasse encor la mienne
Dans le lit du tombeau.

Ou plutôt puissions-nous passer sur cette terre,
Comme on voit en automne un couple solitaire
De cygnes amoureux
Partir, en s'embrassant, du nid qui les rassemble,
Et vers les doux climats qu'ils vont chercher ensemble
S'envoler deux à deux.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Poètes français Empty
MessageSujet: Re: Poètes français   Poètes français Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Poètes français
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le temps des poètes.
» Films français
» Peintres français !
» Institut français !
» Plats francais

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paprika :: Culture :: Littérature :: des Balkans et d'Ailleurs :: Ecrivains, poètes, critiques, chroniques, librairies, pisci, poeti, pesnici, kriticari, knjizare.-
Sauter vers: